Bioéthique se caractérise par une double dimension, spéculative et prescriptive. Elle est à la fois une réflexion sur les problèmes moraux liés à la recherche sur le vivant et à ses applications ainsi qu’une guide de conduite des professionnels et des usagers du système de santé. Dans sa dimension normative, le champ bioéthique a été influencé par deux logiques opposées que nous appelons, Bioéthique.
Aux années 1960 la bioéthique est conçue comme un champ d’analyse morale, la bioéthique est devenue en peu de temps une discipline prescriptive visant à réguler les effets de l’activité des sciences de la vie et de la santé. Néologisme d’origine anglo-saxonne1, le terme bioéthique renvoie à une réflexion pluridisciplinaire (philosophie, théologie, sociologie, droit…) ayant pour objectif de poser un certain nombre de principes théoriques et de résoudre des questions pratiques apparues dans les sociétés développées suite aux avancées des techniques sur le vivant (manipulation génétique, clonage, procréation artificielle, recherche sur les cellules-souches, acharnement thérapeutique…)
Le mot bioéthique a été utilisé pour la première fois aux États-Unis par le cancérologue Rensselaer van Potter dans un livre publié en 1971, Bioethics : Bridge to the Future, dans lequel l’auteur définie la nouvelle discipline comme « la connaissance permettant de savoir comment utiliser la connaissance ». En effet, les dilemmes moraux suscités par certaines pratiques controversées de la science, ont mis de manifeste la nécessité de développer un savoir susceptible d’informer sur l’état d’avancement des recherches scientifiques, de faire le point sur les implications des expériences déjà réalisées, de mesurer les enjeux sociaux et d’établir un corpus de règles permettant d’unifier les pratiques scientifiques impliquant surtout le vivant humain.
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